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... Et je tricote aussi
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15 septembre 2006

Le purin d'Ortie et la liberté de choix contre l'absurdité

Je vous invite à aller sur le blog de Raffa faire un tour , ici : http://raffa.over-blog.com/article-3834466.html

où vous serez redirigés vers cette pétition à signer.

Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Ministre de l'Agriculture,

C'est avec consternation que j'apprends que dans le cadre de la Loi d'Orientation Agricole (LOA) n° 2006-11, du 5 janvier 2006, il serait désormais puni par la loi de recommander des solutions de lutte naturelle pour les cultures, à partir du moment où ces moyens de lutte n'auraient pas d'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM)!

En effet, les Art. L. 253-1. - I. et Art. L. 253-7.de la LOA, instituent l'interdiction de « toute publicité commerciale et toute recommandation » pour les produits phytopharmaceutiques contenant une ou plusieurs substances actives destinées au traitement des végétaux, dès lors que ces produits ne bénéficient pas d'une AMM ou d'une autorisation de distribution pour expérimentation. Sans AMM, pas d'utilisation et pas de recommandation pour le purin d'ortie, et autres purin de prêle ou eau savonneuse !

Ces dispositions de la LOA ont des effets pervers, puisque d'après ce texte les nombreux jardiniers, agriculteurs, distributeurs, formateurs qui font la promotion de procédés naturels, utilisés pour limiter naturellement insectes, herbes, ou qui en donnent la recette, sont désormais, officiellement, dans l'illégalité! Cette loi injuste aboutit à une situation totalement ubuesque puisque toute personne recommandant des produits naturels utilisés au jardin et en agriculture depuis des décennies pourrait se voir inquiétée par les autorités alors que l'on continue à distribuer des pesticides de synthèse homologués, certes, mais aux propriétés possiblement cancérigènes, neurotoxiques, reprotoxiques, perturbatrices des hormones... en toute légalité, et dont l'UIPP fait la publicité !

Première conséquence. Le 31 août 2006, un paysagiste élagueur a reçu la visite de 2 inspecteurs, un de la Direction Nationale des Enquêtes de Concurrence, de Consommation et de Répression des Fraudes (DNECCRF), et un autre du Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV).

Ainsi, Monsieur le Premier Ministre, Monsieurle Ministre de l'Agriculture, je réclame votre attention particulière sur ce dossier et vous incite à prendre des mesures pour ne pas entraver la libre recommandation de produits phytosanitaires traditionnels et rendre moins difficile et compliquée l'homologation de produits naturels qui sont autant d'alternatives aux pesticides de synthèse dangereux et polluants qui polluent 96% des rivières françaises (source IFEN, 2006).

Nous attirons votre attention sur le fait que pour les produits naturels traditionnels, élaborés à la ferme ou au jardin, il ne peut être question d'homologation, fut-elle simplifiée, ou de restriction de recommandation, car il s'agit là de produits évidemment non commercialisables. Ces produits doivent pouvoir bénéficier d'une libre transmission non marchande, dans la mesure, évidement, où ils sont employés traditionnellement et font la preuve de leur innocuité.

De plus, nous vous rappelons que ces préparations naturelles traditionnelles sont à la base des agricultures bio et biodynamique, officiellement reconnues par la réglementation européenne et que ces  nouvelles dispositions risquent d'entraver gravement leur développement et la transmission des savoirs.

Pour les préparations commerciales phytosanitaires d'origines naturelles, nous souhaiterions que soit mis en place des itinéraires d'homologation adaptés et simplifiés, dans l'intérêt de notre environnement et de notre santé. Nous vous demandons également de mettre en place des aides financières de l'état afin d'aider les petites entreprises souhaitant homologuer des solutions de lutte naturelles à pouvoir supporter les coûts prohibitifs de l'homologation de ces produits destinés à de petites niches commerciales. 

De plus nous vous demandons de prendre les dispositions nécessaires pour que l'article. L. 253-7.de la LOA soit rédigé de manière à répondre à ces impératifs.

Dans l'attente de vous lire sur ce sujet, je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre de l'Agriculture, l'expression de mes sentiments respectueux et dévoués.

Parallèlement je vous invite à la copier coller dans un mail et de l'envoyer comme je l'ai fait à tous les députés de votre département, le nord en ce qui me concerne, (j'ai aussi contacté ceux du Pas de Calais qui me semblaient intelligents), ainsi que vos Sénateurs , dont les adresses  mail sont accessibles ici

pour les députés   http://www.cyberacteurs.org/actions/institutions.htm

pour les sénateurs  http://www.cyberacteurs.org/actions/senateurs.php

Ce qui se passe ici est grave, l'essence même du bon sens est bafouée, relisez les commentaires de mon précédent message, vous comprendrez sans doute l'extrapolation sous-jacente symbolisée par ce simple purin d'ortie !!!!

merci à vous tous pour votre implication

Nath

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Commentaires
M
Oui je pense que le pouvoir de changer quelque chose (ou de faire entendre très fort sa voix) est entre les mains des citoyens (consommateurs), certainement pas entre les mains du gouvernement, qui est pieds et poings liés avec les multinationales agroalimentaires (ou autre), soudoyé par exemple au travers du financement des laboratoires publics de recherche !<br /> Le citoyen à un pouvoir immense, s'il refuse d'acheter certains produits.<br /> Il y a bien d'autres alternatives au Round-up... sans pour autant périr sous les sumacs !<br /> Et il ne faut pas confondre... refuser d'acheter du Round-up parce que c'est MONSANTO qui le fabrique, et refuser le Round-up parce que c'est un herbicide chimique, avec un rémanence dans le sol extrèmement longue, à l'inverse de ce qu'ils disaient ! et puis c'est encore un produit chimique pour lequel aucune étude sur son impact n'a été menée !<br /> La terre en a assez !!!!
T
chez denis cheyssou, à france inter, 14-15 h le samedi, le sujet a été abordé du bout du micro... c'est dire si le purin est explosif! mais enfin c'est fait..!
A
Je vois qu'on est sur la même longueur d'onde et comme dit Sophie, la pétition est une chose et notre pouvoir de consommateur en est une autre, fort complémentaire dont nous pouvons user ... C'est bien d'ailleurs pour ça que diverses lois ahurissantes se mettent en place en douce actuellement.. pour nous éviter de prendre la tangente... Sortir des sentiers minutieusement balisés par les multi-nationales! <br /> Le massacre programmé continue , le pillage des richesses dans "les pays à développer" continue et .... le riz OGM se carapate vers nos assiettes. <br /> Notre seule défense : résister et propager l'info. La politique des gouttes d'eau qui a déjà fait ses preuves ! <br /> Merci Nath de nous tricoter des côtes de maille en fil d'ortie !
S
J'enrage. Bon, moi je veux bien signer toutes les pétitons qu'on voudra (et je m'en vais le faire) mais chers toutes et tous, si la politique est un instrument des industriels, ce qu'elle a bien l'air d'être, est-ce que nous ne ratons pas tous le seul combat qui porte: QUAND EST-CE QU'ON ARRETE D'ACHETER LEURS SALOPERIES???<br /> Allez, je jure que je n'achèterai plus jamais de Round-Up, dussai-je périr sous une fôret de sumacs.<br /> Sophie qui est retournée au magasin bio hier et qui envisage encore une fois sérieusement le boycott des supermarchés.<br /> <br /> PS: et ce n'est pas tout, les agroindustriels sont aussi occupés à racheter toutes les semences indigènes des paysans chinois pour les foutre dans le même merdier et s'assurer qu'en 2020 il n'y aura plus qu'une seule variété d'abricots au monde. Le massacre continue.
S
c'est dingue ! déjà qu'ils interdisent aux paysans d'avoir des semences suite à leurs propres récoltes et que Kokopelli est en procès pour vendre des graines anciennes "non inscrites au catalogue"... des nouvelles variétés, décidément, ça ne s'arrange pas !
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